Mon histoire
Tamiel fut élevée dans la ville de Lafayette, en Louisiane. Elle y passa les premières années de sa vie avant de suivre ses parents dans l'état du Commonwealth du Massachusetts, à Denvers anciennement nommé Salem Village. Le procès qui y avait eut lieu des années auparavant avait poussé les sorciers à s'exiler dans des villes moins austères mais offrait à présent un endroit idéal ou vivre paisiblement. La ville et ses alentours étaient exploités pour faire vivre le folklore traditionnel lié au procès.
Malgré la volonté (farfelue et sortie de nul part) des parents de Tamiel à vouloir rester proche des habitudes moldues (héritées des grands-parents paternels) d'un commun accord parce que c'était un pari très drôle et un peu loufoque, la magie resta très présente au sein de la famille. Particulièrement à la naissance de Tamiel. Très tôt force fut, d'ailleurs, de constater qu'elle était elle aussi dotée de pouvoirs magiques. Des phénomènes que les lois de la physique ne pouvaient expliquer se produisaient selon ses humeurs et elle était particulièrement douée quand il s'agissait de faire des petites étincelles au bout de ses dix doigts (ce qui engendrait chez elle d'énormes et bruyants éclats de rire). Brûler les plumes de leur conure veuve était aussi très amusant. Elle fut bien entendu inscrite à l'école d'Ilvermorny pour y suivre un apprentissage de la magie.
Tamiel fut envoyée dans la maison de l'Oiseau-Tonnerre, ce qui la laissa dans une joyeuse indifférence qui la caractérisait déjà bien.
C'était une élève prometteuse mais en échec scolaire à cause du peu d'intérêt qu'elle montrait en cours. Elle n'arrivait pas à rester concentrée ou à se donner la peine d'écouter ses professeurs pour la majorité de la théorie qu'on lui enseignait. Pourtant elle n'était pas moins idiote qu'un autre. Juste un peu plus feignante. Les notes et retenues lui parlaient peu. Elle préférait concentrer son attention et énergie sur des sujets qui la passionnaient vraiment. Les notes lui parlèrent tout de même un peu plus après avoir redoublé sa quatrième année. Une année en plus dans sa scolarité était une année de trop. Elle commença à travailler plus pour ne plus avoir à repiquer une année.
Elle en vint aussi à s'intéresser à la magie noire et l'histoire de Tom Elvis Jedusort. Ce n'était pas pour rejoindre la cause mais bien le contraire. Sans qu'il n'ait eut besoin de s'attaquer à ses proches, Tamiel, de son jeune âge, se trouva révoltée. Elle qui n'était pas très porté sur le plan social de l'école, porta son intérêt sur une sororité qui se pontifiait d'apprendre à se défendre des mages noirs. Elle vint grossir leurs rangs, se renseignant d'avantage et s'insurgeant chaque jour un peu plus. Rapidement elle décida qu'elle devait devenir Auror et aider à se débarrasser de la menace des fidèles de vilains sorciers aux idées naziesques.
Évidemment il fut compliqué pour elle de rattraper l'énorme retard accumulé au fil des ans. La bonne volonté et le talent n'était pas suffisants pour se remettre à niveau après de longues années à se toucher l'abricot. Ses résultats passèrent de médiocres à acceptables. Elle travailla avec acharnement pour réussir ses examens et à la surprise de la grande majorité les réussit avec un certain succès, ce qui lui permit d'envisager sérieusement une carrière d'Auror.
Elle s'offrit d'abord une année sabbatique dans le but de parcourir le monde afin d'approfondir ses connaissances magiques grâce à la découverte de nouvelles cultures. Autant Tamiel trouvait l'apprentissage de la magie en cours chiant comme la pluie, autant lorsque c'était elle qui prenait l'initiative de découvrir et apprendre ça devenait tout de suite bien plus intéressant. C'est lors d'un voyage en Corée du Sud où elle fit la rencontre d'une sorcière qui vivait en ermite depuis quelques dizaines d'années qu'elle décida de la harceler pour qu'elle lui enseigne les bases de la magie sans baguette. Elle décida de baser le plus important de ses recherches sur ce phénomène, d'apprendre à le maîtriser. Tout sorcier était capable de faire de la magie sans avoir recourt à un enseignement au préalable ni à une baguette. Chaque enfant doté de pouvoirs avait un jour ou l'autre fait explosé son biberon ou fait voler le chat de la voisine (ou l'inverse). Pourtant en grandissant ce don était enfouit et scellé pour être oublié. La magie sans baguette était dangereuse par sa difficulté de contrôle mais aussi pour les résultats inattendus qu'elle pouvait apporter. Un challenge qui plaisait beaucoup à Tamiel.
Quatre ans après son année sabbatique Tamiel portait le titre d'Auror. Elle avait faillit échouer la formation mais s'en était finalement tiré à deux doigts. Elle était maintenant officiellement qualifiée pour chasser les mages noirs. A sa demande Elle était régulièrement envoyé pour des missions à l'étranger. Comme de nombreux Aurors, Tamiel avait son petit caractère excentrique. Elle était difficile à gérer mais au moins faisait son travail avec la meilleure volonté du monde. Un peu trop de volonté d'ailleurs. Ses méthodes étaient violentes et brutales, même pour des Aurors. Deux fois elle se retrouva avec le cadavre de mage noir sur les bras. Elle prétexta à un incident et ses quelques collègues la couvrirent.
La troisième fois fut de trop. Tamiel tua de sang froid un jeune adepte des idées de Voldemort de dix-sept ans à peine ainsi que la mère et la petite soeur de ce dernier. Cette fois le gouvernement magique allait avoir un plus de mal à cacher ça avec de belles paroles. Heureusement pour Tamiel, qu'elle soit Moldue ou Sorcière, la politique vis à vis des forces de l'ordre était très flexible aux États-Unis. Ainsi se contentât-t-on de lui retirer ses fonctions d'Auror et de la chasser pour une durée indéterminée de Washington et ses environs.
C'est tout naturellement que Tamiel retourna en Corée pour continuer sa formation auprès de la vieille magicienne caractérielle. Cependant dans ce coins là l'étude de la magie sans baguette était encore faible et Tamiel ne tarda pas à faire le tour de la théorie et à approfondir la pratique. N'ayant plus rien à apprendre de la sorcière, elle quitta la Corée pour partir peaufiner ses techniques en Afrique et plus particulièrement dans la république de l'Ouganda. Différents voyages s'enchaînèrent. Elle en apprit d'avantage sur la magie capacitaire et spirituelle en Inde, sur la magie familiale ou impériale en Asie, … Tamiel se montrait curieuse et ouverte d'esprit. Ouverte d'esprit mais jusqu'à un certain point.
Des petits villages sorciers d'Europe de l'Est qu'elle visitait régulièrement étaient souvent la proie d'attaques dignes de figurer dans les plus beaux livres calligraphiés du Moyen-Age. Une bête du Gévaudan slave traînait dans les alentours. Elle avait déjà attaqué quelques troupeaux. Maintenant elle s'en était prise aux enfants.
Tamiel accompagna des sorciers et sorcières pour une formidable chasse à l'homme. Il était évident que le monstre qui les terrorisait était un lycanthrope. On ne tarda pas à lui mettre la dessus. L'homme responsable de la disparition des enfants fut battu à mort avant d'être décapité avec une lame d'argent.
Cette petite aventure forte en émotion ne manqua pas de marquer l'esprit de Tamiel et de la plonger dans des études sur les nuisances que représentaient bon nombres de créatures de la même trempe que les loups-garous. Ses voyages furent cette fois pour en apprendre d'avantage sur ces sombres créatures aux pires réputation mais également pour se débarrasser d'eux. Tamiel s'inventa chasseur de nuisibles. Elle promettait de se débarrasser des esprits frappeurs, des démons de Sorokdo ou encore des monstres aquatiques et autres croques-mitaines.
Malheureusement elle se fit vite attraper en Roumanie par les forces de l'ordre après avoir assassiné froidement un petit clan de vampires réfugiés. Au grand malheur de beaucoup de sorciers, les créatures magiques commençaient à avoir de plus en plus de droits (particulièrement en France, en Grande-Bretagne et au Canada). Tamiel fut condamnée a un exile chez les moldus dans l'île de Nouvelle-Zélande. Sa baguette magique lui fut confisquée et un sceau fut posé sur elle dans le but de confiner sa magie.
S'acclimater au monde moldu fut bien plus compliquée qu'elle ne l'avait espéré. Tamiel était un vagabond sans vrai foyer, elle avait prit son indépendance vis à vis de sa famille extrêmement tôt et se contentait d'un petit hibou (ou kookaburra dans son cas) de temps en temps dans l'année pour confirmer qu'elle était encore en vie. Elle se retrouva dans la ville d'Auckland sans maison, sans travail ou études. Elle n'avait rien si ce n'était les vêtements qu'elle portait sur elle. Et quelques babioles dans le fond des poches de son manteau, avec entre autre des papiers faribolés, un visa qu'elle n'avait jamais vu de sa vie et une carte d'identité dont le lieu de naissance n'était pas le sien. Elle devenait un clochard, mais un clochard avec des papiers.
Trouver un travail lui prit quelques mois. La Nouvelle-Zélande ayant un taux de chômage proche du zéro due à la faible population, cela arrangeait bien ses affaires. Elle continuait la magie mais avec des sceaux qu'elle gribouillait quand elle pouvait ou en s'entraînant à signer (à défaut de baguette le signe restait idéal). L'île était également réputée pour ses terres bourrées de magie. Allant à l'encontre de ce qu'on lui avait imposé, Tamiel partit à la recherche de sorciers et sorcières Maoris. Ils ne réussirent pas à retirer le sceau qui bloquait ses pouvoirs, mais ça n'empêcha pas Tamiel de s'agripper à ce que ce peuple avait à lui offrir. Elle s'accrochait à tout ce qui pouvait avoir un rapport avec la magie et l'aider à survivre dans ce monde hostile (et étrangement misogyne, ce qui n'était pas pour lui plaire) de moldus.
En 2018 elle fut contactée par des Aurors avec qui elle avait travaillé auparavant. On réclamait son aide pour une sombre histoire de secte bizarre. Le tout se déroulait en Grande-Bretagne et ils avaient besoin d'un indic sur place. Les pourparlers avaient déjà été fait avec le gouvernement de Roumanie pour abréger son exile et lui rendre sa baguette ainsi que de retirer la marque qui l'empêchait d'utiliser pleinement ses pouvoirs. Il n'en fallut pas plus à Tamiel pour qu'elle accepte et rejoigne la petite cousine de l'île sur laquelle elle avait séjourné.
Il y avait bien entendu une couille dans le potage. Si on avait pressé le pas pour la libérer, c'est qu'il y avait besoin d'un indic sur place dans une
école ("pas n'importe laquelle ! La
fameuuuse école Havalbion!"). Aucun Auror américain n'avait envie de (serait assez désespérés pour) jouer aux professeurs pour "enquêter" (ça permettait de faire passer la pilule plus facilement) quand il y avait mille choses à faire bien plus intéressantes sur l'île.
On lui demandait également de chaperonner un petite newbie.
En apprenant les détails, Tamiel refusa, n'étant pas sûr d'avoir la fibre éducative en elle et se trouvant peu intéressée par se trouver une fois encore enfermée dans l'enceinte d'une école. Qu'elle soit en Amérique ou au Royaume-Uni, cela ne changeait pas grand chose. Elle se décida donc à reprendre ses vagabondages (en commençant par retourner à Auckland et Wellington). Le MACUSA lui expliqua gentiment que les seuls vagabondages qu'elle pourrait reprendre serait effectivement en Nouvelle-Zélande si elle n'acceptait pas l'offre, car son exil reprendrait.
Alors Tamiel accepta, tout naturellement.