AU CONTACT : UNE DISSONANCE (feat. Shay Carpenter)

Aujourd’hui le jeune sorcier avait un peu de temps à tuer au sein de l’école. Il marcha le long d’un pont qui fit office de passerelle vers la cour intérieur. Cela faisait maintenant 4 semaines que le jeune sorcier arpentait ces lieux et toujours aucun signe « du nouveau porteur ». Il fallait faire vite, Max ne pouvait pas s’amuser éternellement à jouer les apprentis sorciers, déjà arrivé sur les lieux, dans un monde ou l’homme est omnipotent, il a dû se plier déjà à beaucoup d’exigence. Sa pauvre enveloppe humaine ne lui permettait pas de débloquer tous ses pouvoirs. Sa perception des auras était plus légère dans ce monde que dans celui d’Avalon. Cet avatar qu’il contrôle, est un bon réceptacle pour les âmes mais difficile à entretenir et peu efficace pour la réception magique. Il avait cette sensation d’être si fragile, comme une poupée de cire que l’on pourrait briser en un levé de pousse.

Il avait l’impression d’être face à plusieurs problématiques qu’il fallait impérativement résoudre. Développer les capacités de son corps, à mieux accepter la magie semble être une priorité absolue. Max ne pouvait pas dépendre plus longtemps de ce Serpentard, un préfet en chef qui lui imposa ces propres règles, un jeu dans lequel Max était pour le moment en mauvaise posture. Bien qu’il ait eu une bienveillance de la part du directeur au prêt de Max, la réalité était tout autre. L’être d’Avalon devait commencer par faire face à un enjeu sociétale bien plus oppressant : Gagner la faveur de ces humains sorciers. Pourtant il n’avait le temps de jouer à ce petit jeu.

Tout le long de sa marche il réfléchissait à plusieurs options et en écartait les moins fiables. Il arriva à l’aile Est de la cour intérieure. Si le Vilia qui était en lui pouvait retenir une chose, c’est que les humains excellaient dans l’art de forger de splendide architecture, son regard contempla ce spectacle pittoresque qui s’offrait à lui, les statuts, les vitraux, ces chemins de croix rien n’étaient laissé au hasard. Ces pierres et ces murs semblaient raconter des histoires, il posa une main délicate et entendit les murmures des lieux, il ferma les yeux.

Mais cette intimité ne fut que de courte durée. Voilà qu’une aura vient troubler son moment. Il entendit une voix de jeune femme, elle semblait en colère. On l’entendit en écho au loin, elle avait une voix qui porte, une voix roque, Max ouvrit de nouveau les yeux et releva son visage avant d’incliner légèrement sa tête sur la côté pour y desceller au loin des informations supplémentaire. Du rouge ? Faisait-elle parti de Gryffondord ?

« Fascinant » se disait-il, qu’il aurait cru qu’une jeune femme aussi imprévisible pouvait porter en elle un don si remarquablement sage ? Il faut croire que dans ce monde la nature était façonnée de surprises. Max respectait particulièrement ceux qui portaient le don de voyance, ils étaient à ces yeux des messagers du destin. Quand elle le prit par la gorge, il fut quelque peu surpris. Mais en sentent sa main se crisper autour de son cou, qu’il vit à cet instant que la jeune sorcière ne contrôlait plus rien. Ses yeux écarquillaient balayés le vide et ses iris se dilataient, son aura s’était manifesté aux creux de ses mains avant de finir par siéger au cœur de ses yeux, il l’a vue, ce flux magique se propager dans son regard transcendant, sa main était moite et cette unique contact répondait au tremblement de son corps il sentit à travers son poignet sa posture vaciller en l’espace de quelques secondes, Max eut tôt fait de la réceptionner, de lui redonner l’équilibre suffisant pour ne pas tomber avant sa vision. Il avait eu le réflexe de brandir sa main au niveau de la nuque de la jeune fille pour exercer un contre poids.

Quand il sentit que la jeune sorcière avait repris son équilibre, il se dissocia en douceur de sa personne. Mais ses tremblements étaient tenaces. Elles le lui firent perde à nouveau le contrôle de son corps, et elle chuta au sol. A croire qu’elle n’était pas encore tout à fait familière avec son pouvoir. Elle avait l’air bien plus perdue que Max l’aurait soupçonnait, il bascula légèrement la tête sur le côté, la regardant de haut, et scrutât l’expression de son visage qui oscillait entre l’inquiétude et la peur.



Bordel, mais t’es qui toi ?


A ces mots Max préféra aller au cœur du sujet.




Qu’as-tu vu ?