Une petite promenade au grand air feat libre

Mardi 4 septembre 2018


Les cours étaient terminés pour l’instant. Emrys en profita pour faire une petite pause en allant dans le parc. Elle avait encore quelques devoirs à faire mais cela ne concernait que sa dernière année secondaire côté moldu. Elle avait parlé avec la directrice de sa maison à l’heure de midi si elle ne savait pas l’aider dans certaines matières, comme les mathématiques par exemple. C’était sa bête noire depuis la première secondaire. Malheureusement, cela avait été également le cas de Bloomfield durant sa primaire. Cependant, elle lui avait conseillé de se tourner vers un élève de Serdaigle qui était doué dans cette matière. Elle avait donc été le voir et ils avaient convenu de travailler sur les maths une heure avant l’heure du souper. Et comme il étudiait déjà avec quelques amis pour leurs aspics, cela laissait à la jeune fille une pause. Elle avait pris avec elle Merlin, le petit chat qu’elle avait eu pour son anniversaire et son petit sac à main. Elle ne portait pas sa robe de sorcier. Ce n’était pas obligatoire en dehors des cours, alors pourquoi le mettre maintenant.
Le tenant contre elle, elle lui montra le monument de la bataille de 1947 dans la petite cours intérieure. Elle lut ensuite tous les noms de ceux et celles qui avaient combattu et perdu la vie. Beaucoup étaient des élèves parmi les victimes. Cela fit un peu mal à Emrys. Comment pouvait-on s’en prendre à des jeunes qui n’avaient rien demandé. Elle tourna le dos au monument et parti en direction du parc. Cela ferait aussi du bien à Merlin de se dégourdir les pattes dans l’herbe. Elle s’assit sur un banc et sortit un petit cahier ainsi qu’un bic pour écrire. Elle avait décidé d’écrire une histoire, celle d’une adolescente d’origine belge qui se retrouvait perdue à l’époque du jeune roi Arthur. Merlin finit par revenir vers elle et vint se coucher à côté d’elle sur le banc. L’animal finit par s’endormir rapidement pendant que sa maîtresse fut prise en pleine inspiration.

Mardi 4 septembre 2018


Emrys était tellement inspirée dans son résumé d’histoire qu’elle ne fit à peine attention à la personne qui vint s’asseoir à côté d’elle. Son attention fut attirée par le bras qui vint se poser sur ses épaules et la voix qui s’accompagna avec :
« Alors copine Serpentard ! On aime écrire ? Qu'est-ce que tu écris de beau ? »
Tournant la tête vers son interlocuteur, elle constata qu’il s’agissait effectivement d’un camarade de maison mais qui n’était pas dans sa classe. Les filles de son dortoir l’avaient un peu prévenue au sujet de ce garçon. Comment il s’appelait déjà ? Elle avait juste retenu son prénom. Aryel, comme Ariel la petite sirène. Mais bon, tant qu’il restait poli, ça devait aller. Et puis, c’était décidé, cette année, elle ne se laisserait pas faire.
- L’histoire d’une ado belge qui se retrouve coincée à l‘époque du roi Arthur et de Merlin !
Elle faisait bien de préciser « et de Merlin » au cas où son camarade ne connaitrait pas Arthur Pendragon. Dans le monde moldu, il était connu au même titre que Merlin mais sans doute peu ou pas du tout dans le monde sorcier. Mais l’adolescente aimait parler et discuter de ses histoires avec les autres. Certains pouvaient avoir des remarques qui feraient avancer ses idées. Comme on dit, on a plus d’idées dans plusieurs têtes !
- Et toi euh excuse-moi je ne connais pas ton nom ?
Ce n’était pas vraiment un mensonge mais elle préférait faire pour l’instant l’innocente afin de se faire elle-même sa propre opinion sur cet étrange garçon ou excentrique garçon ? Il lui semblait pour le moment plutôt excentrique.

Mardi 4 septembre 2018


« Alors tu aimes l'aventure ? C'est super ça, on en a besoin pour notre maison... » fit le garçon.
Il avait plutôt semblé que c’était plus le truc des Gryffondor que des Serpentard le goût de l’aventure. Quoiqu’elle avait entendu pas mal de truc sur ceux de sa maison dernièrement. Aussi bien par ses cousins que par ses camarades de chambre. Comme cette fameuse Gossip Prophet, la journaliste mystère depuis plusieurs décennies. C’était la seule journaliste et l’éditrice du journal de l’école. Personne ne pouvait dire quand allait paraître les prochains numéros. Mais ça c’était une autre histoire.
Mais revenons sur les deux adolescents. Emrys avait de la chance qu’Aryel ne crache pas sur sa passion. Il ne manquait plus qu’il ait un Mr Caudron numéro 2 mais en plus pire. Mais de toute façon, même si le jeune homme avait craché son venin, sa camarade l’aurait aussitôt envoyé sur les roses pour rester poli.
« Moi c'est Aryel. Aryel Leomaris, pour vous servir princesse »
Était-ce un peu foutage de gueule ? Emrys préféra prendre un jocker. Elle ne connaissait pas assez bien le garçon pour en juger. Et puis, la manière dont il faisait un peu sa révérence, ça faisait presque sincère. Quant au prénom, elle avait cependant bien retenu mais pas le nom de famille. Mais à présent, cela lui revenait. Ils avaient eu cours commun en sortilège dans la journée.
« Et toi donc ? Comment on t'appelle par ici ? »
Oui, il avait aussi cette histoire de bizutage dont lui avait parlé Drusilla mais elle lui avait dit que ce n’était pas méchant. Euh, chez les Serpentard ? Emrys en doutait un peu tout de même. Elle était naïve mais pas à ce point-là. De toute façon, s’il y avait un problème, nul doute qu’elle en parlerait en premier à sa directrice de maison.
- Emrys Caudron !
« Dis ! On adore les histoires chez Serpentard. On aurait terriblement besoin d'une conteuse ! Tu pourrais venir nous lire ce que tu écris dans notre salle commune, au coin du feu, tu en dis quoi ? »
L’idée était tentante mais en remarquant le rictus presque mauvais du garçon, une partie du cerveau d’Emrys lui disait « Attention ! Danger ! ». On dirait presque Peter Pan quand il proposa à Wendy d’être la maman des garçons perdus pour justement leur raconter des histoires. Sauf qu’ici, on était dans un pensionnat et avec des adolescents tiraillés par leurs hormones. Emrys était loin d’être bête quand même.
- Ça dépend ! Je gagne quoi en retour de lire mes histoires devant les autres ? demanda-t-elle, un peu méfiante sur le coup.

Mardi 4 septembre 2018


A tout moment, elle s’attendait à des moqueries concernant son nom de famille. Que ce soit en anglais ou en français, ça voulait dire la même chose : Chaudron ! Mais elle était bien décidée à ne plus être celle qui se faisait marcher sur les pieds en plus d’être moquée par les autres à cause de son côté « bizarre ». Mais ce qui pouvait être bizarre pour les moldus ne l’était pas pour les sorciers.
« Haha ! Alors princesse, écoute... Il va falloir que tu te fasses un peu voir chez nous. Si tu ne veux pas te faire marcher dessus, montre-nous c'que tu vaux. Montre-nous que tu n'as pas peur de lire des histoires devant un comité excentrique... Refuser mon offre, ce serait plutôt mauvais pour ton premier contact avec ta maison »
Là-dessus, elle devait bien reconnaître qu’il n’avait pas tort. Déjà que pour l’instant, personne ne semblait savoir qu’elle était l’une des arrière-petits-enfants du directeur et qu’elle n’avait pas encore démontré ce dont elle était capable en magie. Elle essayait parfois de se mettre à la place de ses camarades en tentant de deviner comment ils pouvaient la voir et pour l’instant, c’était juste une petite nouvelle qui débarquait dans un monde qui n’était pas le sien au départ. Théoriquement, oui mais depuis sa plus tendre enfance, elle avait toujours été fascinée par la magie. Qu’est-ce que vous croyez qu’elle avait souligné toutes les informations concernant les cours dans les livres « Harry Potter » ? Pour apprendre déjà la magie ! Si on lui demandait la différence entre le nappel et le tue-loup, elle serait capable de dire qu’il n’en a pas car c’est la même potion ! Ou pouvait-on trouver le bezoard ?
- Je dois avouer que t’as pas tort ! C’est vrai que je dois faire mes preuves !
« Je suis sûr qu'elles sont supers tes histoires, pourquoi t'aurais peur de nous les faire découvrir. On a déjà hâte de connaître l'histoire de ton roi Morthur... -Ou peu importe son nom- »
Elle sourit à son tour. Sa mère et son grand-père lui avaient toujours dit que ses histoires étaient bien mais c’était sa famille. Et la famille n’était pas tout le temps objective. Et puis, en y réfléchissant bien, avoir des critiques de ses camarades pourraient l’aider à s’améliorer réellement.
- Et c’est Arthur et non Morthur mais tu viens de me donner une idée de nom là !
Du coup, elle le nota dans un coin de son carnet pour ne pas l’oublier.
- Pour l’instant, je n’en suis qu’aux idées d’anecdotes et de personnages mais dès que j’aurai écris quelques chapitres, ça marche pour vous les lire !

Mardi 4 septembre 2018


« Évidemment que j'ai raison ! Maintenant, j'te laisse trois jours pour nous faire de jolies petites histoires, et j'te donne rendez-vous dans trois, au soir dans la salle commune des Serpentards. Il voudrait mieux que tu sois là princesse, autrement ton auditoire serait très déçu... »
Il lui tapota la tête, lui faisant comprendre qu’elle n’avait pas trop le choix. Qu’est-ce qu’elle n’aimait pas être en position de faiblesse. Mais elle sera là. Il n’avait pas à s’en faire pour ça. La question maintenant, c’était : lire en français ou en anglais ? Mais le plus important, c’était déjà de commencer un premier chapitre déjà. Aryel s’étant levé mais pas encore parti, elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre. Les cours de math particulier n’allaient plus tarder. Elle allait devoir se rendre à la bibliothèque.
« Vraiment hâte de découvrir les histoires de ta Raclure. De ton Arthur, excuse-moi. »
- Et moi je vais devoir y aller ! On m’attend à la bibliothèque ! Mais je prends note de ce que tu m’as dit et ne t’en fais pas, j’y serai à ce fameux soir au coin du feu !
Oh oui, elle y sera mais elle espérait pouvoir leur mettre plein la vue, en essayant de ne pas être obligée de se servir de son don. Bon, en même temps, ce don lui donnait un petit plus que les autres n’avaient pas. Ce n’était pas donné à tout sorcier de se servir de la magie sans baguette dès la découverte de ses pouvoirs magiques. Cela prenait des années avant qu’un sorcier puisse utiliser de la magie sans baguette.
Elle rangea son carnet et son bic et attrapa son chat.
- A plus tard ! dit-elle à son camarade de maison avant de se diriger vers le château.