Banquet de la rentrée scolaire du 1er septembre 2018

La rentrée était là et les élèves arrivaient par groupe dans la grande salle. Henry Blackmore, le directeur de l’école de magie, salua d’un geste de la main ses arrière-petits-enfants. Cette année était une année différente pour leur famille puisqu’ils accueillaient une nouvelle membre et camarade. Le directeur avait eu quelques échos de l’examen final d’Emrys, la petite-fille de son fils aîné. D’un côté, le vieux sorcier était très fier de l’aînée de ses arrière-petits-enfants (Emrys était la plus âgée parmi des sept avec les jumelles). Malgré son retard, elle avait réussi à se classer en cinquième année. Selon John, son petit-fils qui enseignait également à Havalbion, elle avait presque le niveau de sixième. Seules les connaissances en histoire de la magie, en botanique et un peu en potion avaient fait un peu baissé le niveau. Mais Henry était persuadé que la jeune fille ferait des merveilles dans les cours.
Une fois que les élèves furent tous là (de la seconde à la septième année), il ne resta plus qu’à attendre les premières années et les nouveaux élèves à répartir dans les différentes maisons de l’école. John, en plus d’être professeur de métamorphose et directeur de Gryffondor, était aussi le sous-directeur. Ce fut donc ce dernier qui accompagnait les nouveaux élèves et entama la répartition en appelant un par un les élèves. Lorsque tout le monde fut réparti dans sa maison, le directeur se leva pour rejoindre son pupitre et faire son discours de la rentrée.
- Mes chers élèves, bienvenus pour cette nouvelle année à Havalbion. Et surtout bienvenus aux nouveaux qui, je l’espère, trouveront dans leur maison respective la chaleur d’un foyer et d’une famille sur qui compter. Je tiens, comme chaque année, à rappeler qu’il est interdit de se rendre dans la forêt interdite et de se baigner dans le lac noir. Cela sera alors à vos risques et périls.
Il eut quelques petits chuchotements mais Henry reprit rapidement :
- Je laisse nos préfets le soin de vous expliquer le règlement de l’école bien que je suis persuadé que certains de nos étudiants en connaissent déjà quelques points.
Il ne compta pas parler des évènements survenus ces derniers mois, préférant laisser place à la joie et la bonne humeur.
- En attendant, je vous souhaite un excellent repas de la rentrée ! Je vous remercie !
Ce fut sur ces derniers mots qu’il rejoignit sa place au centre de la table des professeurs alors que des voix s’exclamèrent d’un « oh » et de « Wahou » en voyant les plats apparaître par magie sur les tables. Le directeur jeta cependant un petit regard vers Emrys et Drusilla, leur faisant un petit clin d’œil, histoire de rassurer la première. Être née-moldue et être envoyée à Serpentard n’allait pas être simple pour elle mais sa cousine lui sera d’un grand soutien.

Samedi 1er septembre 2018

C’était le jour de la rentrée. Emrys avait pris le train avec ses cousins. John, qui enseignait là-bas, avait pris également l’Express avec eux mais il avait opté pour le compartiment des professeurs. La jeune fille avait donc un peu parlé avec ses cousins de l’école et tout. Puis, une fois sur place, après avoir mis son uniforme, elle avait suivi les premières années et les autres nouveaux élèves qui, comme elle, avaient participé aux cours de rattrapage durant l’été. La cérémonie de répartition ne fut absolument pas stressante pour la Belge. A vrai dire, elle s’en fichait un peu de savoir dans quelle maison elle allait finir. Bon, comme tout le monde, elle connaissait la sale réputation de Serpentard mais étant donné qu’une partie de sa famille y avait été – dont le Grand Merlin son ancêtre dans la version J.K Rowling mais pas dans la réalité – elle avait décidé de laisser une chance à la maison des vert et argent. Tant mieux parce que ce fut là que le Choixpeau l’envoya, après quelques petites hésitations. Ce fut tout naturellement qu’elle rejoignit sa cousine Drusilla à la table des serpents. Une fois que tout fut terminé, ce fut au tour du discours de bienvenu de son arrière-grand-père. Elle avait pu passer quelques moments avec ce dernier pendant les vacances et elle avait été étonnée de voir que son papy, Georges, tenait beaucoup de lui malgré tout. La génétique sans doute !
Alors que les nouveaux s’émerveillèrent de l’apparition des plats sur les tables, elle croisa le regard d’Henry et lui rendit son clin d’œil avant de commencer à se servir.

Je m'installe à ma place, avec les autres Poufsouffle de ma maison. Je souris et je regarde mon frère assis à la table des professeurs. Je lui fais de grands signes en souriant alors que mes cheveux virent au rose. Puis je me mets assise et je regarde les petits nouveaux de ma maison.

-bonjour, je suis Gabriella Danvers, votre préfète. Si jamais vous avez des questions ou des problèmes, venez me voir. Vous me repèrerez vite, je suis la nana qui a les cheveux qui changent de couleur

Et pour leur montrer ce que je peux faire je me transforme en directeur et je me lève en disant haut et clair

-surtout ne vous rendez pas dans la forêt interdite, elle est remplie de creatures dangereuses, mais vous pouvez manger à votre faim car votre salle commune est à côté des cuisines. Et pensez à me rapporter des chocogrenouilles

Je ris en reprenant ma forme. Je me mets assise et je lance un regard vers la table des serdaigles.

La rentrée était arrivée. Il était temps pour Esther Bloomfield de se rendre au château même si elle était un peu à l’avance. Cassiopée et James, ses enfants, étaient parti finir l’été chez leur père. Quant à sa nièce, elle était chez ses grands-parents maternels. La prof de potion n’avait pas voulu priver Azurine d’être avec ses amis dans le train de l’école. Et puis, ça faisait tellement plaisir à la petite de passer un peu de temps avec Adelaïde.
Une fois qu’elle fut au château, elle déposa ses affaires dans son bureau et son appartement privé avant de rejoindre la grande salle où se tiendrait le banquet de la rentrée. L’heure arriva enfin à la répartition une fois tous les élèves assis à leur table respective. Les nouveaux élèves arrivèrent et à la fin de la répartition, le directeur prit la parole, faisant son discours de bienvenu. La sorcière fit un petit geste de la main vers ses enfants et sa nièce. Le repas ayant apparu, on pouvait enfin manger. L’attention d’Esther fut attirée par la voix du directeur mais en jetant un regard vers les tables des élèves, elle aperçut, comme à son habitude, Miss Danvers entrain de faire l’idiote, même si c’était certainement pour faire son rôle de préfète. Elle accorda un bref instant une oreille à son voisin de table qui lui parla de ses vacances.
- Qu’avez-vous fait pendant vos vacances professeur Bloomfield ?
- Oh, avec les enfants et mon père, nous avons été dans le sud de la France. Les enfants se sont bien amusés et cela a fait du bien à mon père.
Son père avait quelques problèmes de santé mais rien de bien grave. Elle lui préparait souvent des potions pour l’aider à aller mieux. Il se disait toujours d’avoir la chance d’avoir une fille comme elle.

Banquet de la rentréeJ'étais entré en même temps que deux ou trois camarades, prenant la direction de la table des jaunes, je m'assoie avec un petit air intrigué. Posant mon regard sur la table vide...Mon ventre exprime mes sentiments sur ce sujet, on doit encore attendre la cérémonie. J'écoute d'une oreille distraite la chanson du Choixpeau, ayant sorti le livre de cuisine que ma offert ma grand mère, je lis quelques lignes tout en applaudissant de manière peu convaincante. Les élèves passent un par un par sous le choixpeau et se font répartir. Je fais semblant d'applaudir quand le nom de ma maison est prononcé. Puis quand le directeur prend la parole je ferme mon livre.

Même si la répartition ne m'a guerre emballé, je respecte quand même les propos du Directeur et puis une fois qu'il fermera sa bouche on aura droit à la bouffe, donc raison supplémentaire pour ranger mon livre. Je me frotte les mains alors que Gaby fait son show, je ne suis pas surpris elle fait presque la même chose chaque année. J'adresse un bref sourire a la préfète avant de tendre la main vers un plat de cuisse de poulet. Je me sers également de la purée et je croise le regard d'autres élèves.

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Banquet de la rentrée scolaire

01/09/2018 - Event

JKR était resté un peu silencieux dans le compartiment de l'Express. Deux professeurs l'avaient invité à les rejoindre. Pour discuter, se connaître et surtout, le connaître, lui.

« Des rumeurs circulent déjà à votre propos, professeur !
« Vraiment ?
« On dit que vous seriez mandaté par le Ministère à propos de toutes ces affaires de...
« Oh ! Oui, c'est exact. Les nouvelles sont rapides.

La conversation avait dérivé petit à petit sur ses origines françaises et un des professeurs se mit à parler presque exclusivement de son séjour en France pour d'étranges histoires d'alchimie. JKR s'était tut et répondait brièvement aux questions avec un sourire bien trop enthousiaste et toujours soudain. Il observait surtout ses collègues. Écoutait leur façon de parler et de se comporter. Il s'en fit une première idée.

Arrivé à Havalbion, JKR fut invité à rejoindre ses appartements. C'était bien la peine d'avoir un havresac... Oh, il jugea que si le lit ne lui convenait pas, il dormirait dans sa valise ! C'était même sûrement plus prudent avec cette histoire de Morganians qui faisait fureur dans le Daily Witch.

Après avoir déposé quelques affaires et libéré dans sa chambre ses trois chats « ne sortez surtout pas d'ici » (un qu'il sortit de sa poche et deux autres de sa valise), il décida de rejoindre ses nouveaux collègues au banquet.

En passant à côté d'un élève de Poufsouffle, le professeur Rieux se permit une légère remarque amusée.

« Par Merlin, cette coupe de cheveux est proscrite depuis les années 2000, au moins... » D'un air désolé, il s'était penché amicalement sur lui, ralentissant le pas à son niveau sans s'arrêter de marcher. Presque arrivé à la table des professeurs (la sacro-sainte table), il se retourna pour échanger un regard plein de soutien en montrant le poing pour l'élève à la coupe au bol. Le pauvre... Force et honneur pour lui qui n'aura pas la vie facile, cette année.

JKR était tout excité et ému. Il avait entendu mille fois parler de la Cérémonie de Répartition d'Havalbion. Notamment au retour de la délégation de Beauxbâtons. Ca avait l'air de quelque chose mythique et de légendaire ! Un souvenir impérissable qui...

L'adjoint à la direction tenait un vieux chapeau grisâtre et tombant. Enchanté, avec une voix de bourreau et un caractère acariâtre. Le défilé des élèves terrorisés. JKR observait la lueur de tendresse dans les yeux des adultes. Il entendait l'exclamation des élèves à chaque répartition. C'était beau et émouvant ! Vraiment... Mais quelque part, JKR se sentait un peu mal à l'aise. Mal à l'aise car il s'identifiait bien plus facilement aux élèves répartis qui suaient d'anxiété qu'à ceux qui avaient déjà connu leur tour. Les pauvres.

JKR s'imagina à leur place. Face à tout ce monde. Le professeur l'appelle dans le silence de la Grande Salle. Un chapeau qui lit dans ses pensées. Devant la table des professeurs qui scrutaient leurs petits favoris. Son propre cœur en bondissait et JKR décida de ne point se faire plus de mal et de détourner les yeux en souriant à l'un de ses collègues.

« Comment le choixpeau réparti les élèves ?
« Selon les critères de …

« POUFSOUFFLE ! »

« Donc, les fondateurs y ont insufflé leur propre personnalité ? Fascinant...

« SERDAIGLE ! »

« On dit qu'il cache également quelques autres secrets mais... Qui peut en être sûr ?
« Personne n'a jamais essayé de les percer à jour ?

« SERPENTARD ! »

« Certains secrets sont fait pour le rester, professeur Rieux.
« Je ne suis pas de cet avis ! (assura-t-il avec aplomb sans perdre son sourire amical)

« GRYFFONDOR ! »

La répartition s'achevait. JKR eut l'impression de mieux respirer. A sa droite, le professeur avec qui il discutait de la répartition. A sa gauche, la directrice de Serpentard. JKR la percevait comme une femme particulièrement froide et taciturne. Pas d'un genre qu'il avait pour habitude d'aborder. Mais la directrice entama une conversation presque chaleureuse avec son voisin. Sur ses vacances en France.

JK, c'est ton moment. Vas-y ! Parle ! On parle de ton pays. Tu peux y aller. Faire connaissance...

Rien à faire. JKR observait la salle avec un regard paniqué de l'homme en prise à un dilemme monstrueux. Il se frottait les mains d'anxiété et s'humidifiait nerveusement les lèvres. Ils ne se connaissaient pas. Il ne pouvait pas s'immiscer comme ça dans une conversation... Ce n'était pas très poli. Et en même temps, il fallait bien commencer quelque part !

JKR décida de se jeter au bain. Après tout, on ne fait pas des œufs sans casser d'omelette !

« Excusez-moi de vous déranger... » Il se pencha si profondément sur la table qu'il eut presque l'impression de s'allonger dessus. « Je ne voudrais pas avoir l'impolitesse mais puis-je vous demander vers quel endroit vous êtes allé ? »

Difficile de passer outre : Son accent très frenchy parlait pour lui. Sans compter les nombreuses fautes qu'il pouvait parfois faire sans s'en rendre compte. Inutile donc de jouer les mystères.

« Je suis moi-même Français et je ne peux pas m'empêcher de me mêler de ce qui ne me concerne pas ! » Léger rire embarrassé. Grand sourire à la Reine des Glaces. Grand sourire pas très confiant, d'ailleurs. « Je pratiquais moi-même mes études à Beauxbâtons ! » Il justifiait sa tentative de s'immiscer dans les conversations. Il se sentait un peu coupable d'aborder la conversation en parlant de lui. Alors, il tenta de se rattraper. « Vous êtes allé du côté Pyrénéen ou Alpin ? » Tenta-t-il d'une voix presque assurée et joviale.

Le banquet ne l'intéressait pas. Ce déluge de nouveautés, de couleurs, d'odeurs, de sensations et d'anxiété lui retournait un peu l'estomac et la tête. Son esprit et ses sens étaient bien trop sollicités par mille autres choses pour trouver quelque chose d'appétissant dans son assiette.

(c) DΛNDELION

La famille était une chose de très importante pour Esther, valeur qui lui avait été transmise par son père. Depuis, elle essayait d’inculquer cela à ses enfants malgré son divorce avec leur père quelques années plus tôt. Alors qu’elle discutait chaleureusement avec son voisin de gauche au sujet de ses vacances, elle fut abordée par son voisin de droite, un petit nouveau à l’accent français. A l’observer, le nouveau professeur semblait être de ses hommes assez timides et réservés pour qui parler était un gros problème. Elle en avait l’habitude avec la plupart des élèves.
- Dans un petit village en Aix-en-Provence. Répondit-elle à son nouveau collègue.
Elle eut un léger à sa remarque qu’il avait tendance à se mêler de ce qu’il ne le regardait pas. Bon, au moins, il était honnête de le dire. Sans doute pour cacher sa gêne ou son mal à aise. Ah, la jeune femme se rappela de sa première année. C’est d’ailleurs à cause de sa façon de cacher son malaise d’enseigner à des adolescents qu’elle avait pris l’habitude de tout dissimuler sous un air froid. A la longue, elle avait fini par se détendre un peu mais elle savait ce qu’elle désirait obtenir de ses élèves. D’où le fait qu’elle gardait encore parfois cette image froide et taciturne. Du coup, le surnom de "la reine des glaces" lui était resté. Mais en privé, elle était tout à fait différente. Que ce soit en famille ou quand un élève venait la voir en dehors des cours.
- C’est plutôt côté méditerranéen. Donc vous êtes notre nouveau professeur d’étude des runes. Si jamais vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à venir me voir. Quand on commence, c’est toujours difficile pour trouver ses marques ! dit-elle d’un ton un peu maternel malgré elle.
Elle jeta un rapide coup d’œil à la table des POufsouffle. Bon, apparemment, Miss Danvers semblait s’être calmée avec ses excentricités. Quant à la table des Serpentard, la nouvelle arrière-petite-fille du directeur parut assez calme. Elle verra bien comment elle sera en cours.

Banquet de la rentrée scolaire

01/09/2018 - Event

« Dans un petit village en Aix-en-Provence. »

Dans un petit village en Aix-en Provence... ? JK se figea une seconde sans trop savoir quoi répondre. De quoi parlait-elle ? Sans doute, le professeur Bloomfield ne devait pas trop connaître la France et ce n'était pas très étonnant ni très grave. Il n'empêche ! C'était drôle et attendrissant ! Même rassurant qu'une dame comme Bloomfish puisse également avoir des lacunes. Tout le monde est humain ! Aussi, JK ne put s'empêcher de pouffer à sa remarque avant de s'excuser poliment d'un geste de la main.

« Excusez-moi ! C'est juste qu'il me semble qu'Aix-en-Provence est une ville ! Vous deviez sans doute être en périphérie d'Aix. Votre séjour a été agréable ? » Tenta-t-il de la rassurer gentiment.

Ça arrivait. Et même JK lui-même était bien incapable de géographer les îles Britanniques tant elles lui semblaient complexes et sans sens. Le professeur Bloomfish qui se trompait sur un pays qu'elle ne visitait que pendant les vacances... On n'allait pas chipoter pour si peu ! Elle devait seulement être allé dans un village à côté d'Aix-en-Provence et en vulgarisant, les gens du coin ont dû lui dire qu'elle y était, à Aix. Logiquement, elle avait dû penser que Aix était donc une région.

Simple. Basique. Il aurait sans doute fait la même erreur.

Néanmoins, la glace était rompue ! Parfait. Elle se mettait à parler naturellement. Même plutôt bavarde et c'était bon signe. Le professeur Bloomfish n'avait pas l'air aussi terrible qu'on le disait. Voir même très engageante !

JK écouta avec attention et acquiesça lorsqu'il dû confirmer qu'il était effectivement la petite nouvelle recrue. Le sorcier souriait et il se laissa happer par l'ambiance festive. Les odeurs de nourriture et...

Et d’œuf pourri... ?

JK fronça les sourcils et regarda autour de lui, oubliant un instant la directrice de Serpentard. L'odeur était de plus en plus forte et bien tenace. Ca lui vrillait les synapses.

« Vous sentez... ? » Demanda-t-il timidement à voix basse en se penchant vers elle.

Puis il se pencha un peu plus pour mieux humer. Ca avait l'air de venir du côté du professeur Bloomfish. Il sentit de l'autre côté et demanda à ses nouveaux collègues.

« Vous ne sentez pas une odeur... Particulière ? »

Une odeur de pet, fallait-il le dire. Une sale odeur de pet bien gras et poisseux. Le genre silencieux qui s'insinue dans les narines et agresse la vision. JK se tourna alors vers les collègues du côté de Bloomfield.

« Je ne rêve pas, n'est-ce pas ? » Un de ses collègues lui confirma qu'il y avait une odeur étrange. « Ah ! Nous sommes d'accord ! » Confirma-t-il en désignant un collègue qui hochait de la tête d'un air scandalisé.

Une odeur de pet. Et tout le monde l'avait senti ! Les professeurs se regardaient les uns les autres. Certains même accusant JK du regard qui assura que ce n'était pas lui. L'un des professeur laissa entendre que ce n'était pas grave mais JK ne l'entendit pas de cette oreille.

On ne pète pas en public ! C'était une question de respect ! Et surtout au cours d'un banquet aussi important que celui-là !

« Bien sûr que que c'est grave ! Que celui qui a lâché ce monstre se dénonce, s'il vous plait ! C'est vraiment pas agréable pour les collègues... Tout de même. » Sermonna-t-il pendant que certains de ses collègues tentaient de résoudre le mystère du péteur silencieux.

« Nous sommes bien d'accord, professeur ? » Demanda-t-il au professeur Bloomfish, d'un air profondément contrarié. « Ce ne sont pas des choses qui se font ! La moindre des politesses serait de se dénoncer et de s'excuser ! »

Les gens étaient d'une sans-gêne absolue et il n'y avait rien de pire pour Jean-Kevin de se sentir insulté par le parfum de putréfaction d'un pet culotté.

(c) DΛNDELION

Comme chaque année depuis maintenant sept ans, Marvin s'était rendu à la gare avec ses parents. Ils avaient évités le passage moldu en atterrissant directement sur le quai grâce au réseau de cheminette. Un rapide au revoir à ses parents et le voila parti vers de nouvelles aventures.

Il choppa son compartiment favori, celui que personne n'avait osé lui piquer depuis tout ce temps. Il n'y allait que quelques fois par an mais il aimait bien cette place. Il pouvait encore voir discrètement gravé dans un coin ses initiales. Il s'installa à sa place habituelle, celle dans le sens de la marche et côté fenêtre. En peu de temps il fut rejoint par des camarades de sa maison. Le chariot de friandise passa et une rafle plus tard, ils avaient de quoi amplement passer le temps. Ils s'échangeaient déjà leurs anecdotes de vacances et leurs projets pour cette année ou l'année suivante.

Une fois arrivés à Havalbion, ils avaient suivit le mouvement pour arriver au château. Ils ne s'encombraient pas de leurs bagages, c'était encore et toujours le boulot des elfes de maison et de leur magie si efficace. Au moins, ils étaient sur de ne rien retrouver de cassé dans leurs affaires. Chimera serait surement posé une fois de plus tranquillement sur son lit, prenant toute la place et refusant de bouger sans qu'il ne le déplace lui même.

Le banquet n'était pas encore servi et d'ailleurs, les nouveaux n'étaient pas encore la. Ni les premier année, ni les autres. Tous les élèves bavardaient comme bon leur semblait en attendant la cérémonie du choixpeau et le discours du directeur.

- Hey les gars. Quelqu'un a déjà vu Gabriella Danvers sous sa vraie apparence ?
- Aucune idée, pourquoi ? Tu penses qu'elle n'est pas aussi canon en vrai ?
- J'en sais rien, ça vaut le coup d'essayer de voir tu crois ? Ou on continue de la mater en priant pour la voir toujours aussi ferme ?

Les ado et leurs messes basses... Personne n'avait du les entendre si ce n'est les personnes juste à côté d'eux. Deux filles de la maison serpentard en l’occurrence, deux de leurs amies qui avaient de toute évidence l'habitude de les entendre parler comme ça. Elles même ne se gênaient pas et se montrait même plus crues lorsqu'elles parlaient des garçons, traitant l'un ou l'autre de gigolo par moment. Bref, ils n'avaient pas peur des mots.

La répartition eut finalement lieu et de nouveaux élèves vinrent rejoindre la table de serpentard. Jusque la, rien d'inhabituel. Marvin était suffisamment loin de la table des profs pour ne pas entendre ce qu'il s'y passait. L'un des nouveaux profs qu'il avait remarqué un peu plus tôt dans la soirée semblait... mal à l'aise, ou alors c'était son air normal. De toute façon, les gens bizarres ce n'était pas ce qui manquait à Havalbion.

Banquet de la rentrée

Everybody

Papy demi-molle avait terminé son discours, parfait ! Il était temps de réellement s'amuser autour de cette table ! Il ne m'avait fallu que quelques coups d'oeil autour de moi pour comprendre que cette dernière année à Havalbion serait une bonne année. Mes camarades étaient plutôt bons -du moins, pas trop cons-. Tous de même plutôt intéressant à imaginer à oilp... M'enfin, il était ici surtout question de manger. Et Merlin sait que la nourriture ne DEVAIT PAS être mélangée au sexe. Franchement, seuls les psychopathes s'adonnaient à ses pratiques... Ces deux sphères qu'était l'érotisme et le gustatif étaient bien trop divine pour être ainsi nonchalamment brouillée ensemble...

Quoi qu'il en soit, une nouvelle flopée de professeur avait une fois de plus fait son apparition sur la longue table d'honneur. je les avais longuement observé, d'ores et déjà ravi par ce que je voyais. Oh, aucune idée de leur réelle compétence, mais la plupart de leur tête suffisait... À partir du moment où on peut se contenter de retourner le directeur Blackmore, tout nous paraît magnifique...

Ce fut évidemment à la table de Zabini que je m'étais assis, prêt à cracher sur tout ce qui bougeait... Une petite Serpentard toute charmante était là aussi. Je n'avais pas manqué de lui lancer un regard charmant, un léger sourire puis un bon gros doigt, bien levé ! Une sympathique manière de lui exprimer mon attachement. Oui, n'était-ce pas ainsi que nous étions sensé accueillir les nouveaux dans l'établissement ? Ce majeur devait certainement être pris comme un petit bonjour. Une bise à la limite... Quoi qu'il en soit, je n'allais pas manquer cette petite nouvelle. Mon regard se tourna finalement rapidement vers la dramabitch Zabini, vraisemblablement d'ores et déjà prêt à biatché sur ses camarades d'autres maisons... Gabriella Danvers fut ainsi le premier sujet de conversation de la table. Un sourire s'était rapidement immiscé sur mes lèvres, tandis que je sifflai en direction de la jeune Poufsouffle, occupé avec ses petits poussins :

« Hey Denvers ! Ce soir... Dans mon lit... Je t'attend avec ta vraie apparence. »

Made by Neon Demon

« Hey les gars. Quelqu'un a déjà vu Gabriella Danvers sous sa vraie apparence ?
« Aucune idée, pourquoi ? Tu penses qu'elle n'est pas aussi canon en vrai ?
« J'en sais rien, ça vaut le coup d'essayer de voir tu crois ? Ou on continue de la mater en priant pour la voir toujours aussi ferme ?

Dernière année. Dernière cérémonie. Dernière fois. Ca avait un sale goût un bouche. Un goût salé. Sax avait choisi stratégiquement sa place : Cette année devait être la meilleure. Il fallait des compagnons qui n'auraient pas froid aux yeux. La voix de Zabini l'interpella. Parfait. D'un geste ultra efféminé, Sax se glissa à leur côtés, esquissant un sourire tout émut à les entendre parler comme ça.

« L'avantage des métamorphomages... » Une fois installé, il inspira paisiblement en accrochant un regard de biche à celui de ses camarades. « C'est que même à l'âge canonique du Vieux Blackmore, tu peux te vanter de te faire sucer par une top-model de compet'. » Il eut un regard pensif et convenu. « Et ça, ça n'a pas de prix. »

Sax participait gentiment à la conversation, pas très sûr de s'intéresser au sempiternel discours de début d'année. Sax garda tout de même une oreille attentive, l'air de rien. Repérer un mot. Une phrase. Une expression. Mais rien concernant la secte dont le Ministère essayait de cacher les bavures. Il était un peu déçu ! Le Vieux n'avait plus les couilles d'assumer les débilités des sorciers ? Tristement, il se reporta sur son assiette et pencha la tête vers Danver en se servant un peu de beauf.

L'apostrophe de Aryel était audacieuse ! Sax sourit et dû se retenir de rire avec quelques uns de leurs camarades. Il avait peur de manquer la réponse de la petite Poufsouffle et dû demander a son voisin de se taire gentiment en allongeant le cou. La bouche entrouverte d'un sourire naissant.

« Aryel, si tu n'étais pas si con, je t'épouserai. » Il pouffa sans réussir a plus se retenir. Puis, il se servit d'un autre plat en attendant de voir si la petite rouquine allait répondre. « Bon bon bon. Commençons par reprendre les bonnes habitudes. » Il se redressa gaiement sur son siège et se frotta les mains énergiquement. Puis il interrogea du doigt ses camarades. « Qui lance les paris ? Gifle ? Insulte ? Marvel ? Qu'est-ce que tu en dis, chaton ? » Demanda-t-il en commençant à récupérer les paris, comme il était rituel qu'il le fasse.

Estherr ne fut cependant pas offusquée de se voir rectifier le nom d’Aix-en-Provence. Après tout, elle n’y connaissait pas grand-chose concernant la France à part leur président, le fait qu’ils aient fait coupé la tête à Marie-Antoinette ou encore le festival de Cannes.
- Oui, très agréable ! Cela fait tout de même du bien de changer de pays.
A la voir ainsi, on ne pouvait que se dire qu’elle ne pouvait pas être cette femme froide telle que certains élèves avaient décrite. Elle n’était pas pareille avec les collègues ou en dehors des cours ou de ses responsabilités en tant que professeur. Les deux collègues continuèrent à parler lorsque Rieux sentit une étrange odeur. Esther aussi d’ailleurs. Des œufs pourris. Oh non pas dès le premier jour de la rentrée ! Tout le monde avait senti à la table des professeurs.
« Bien sûr que que c'est grave ! Que celui qui a lâché ce monstre se dénonce, s'il vous plait ! C'est vraiment pas agréable pour les collègues... Tout de même. » fit Rieux avant de porter son regard sur la directrice de Serpentard. « Nous sommes bien d'accord, professeur ? Ce ne sont pas des choses qui se font ! La moindre des politesses serait de se dénoncer et de s'excuser ! »
- Entièrement d’accord ! Mais je ne crois pas que ce soit un de nos collègues le responsable. Je pense avoir une idée de qui ça peut être ! Veuillez m’excuser messieurs.
Elle alla regarder sous la table et exactement à ce qu’elle s’attendait, une bombabouse avait éclaté. Trouver le coupable allait être difficile à moins de faire un tri déjà parmi les élèves dont la réputation était de faire des blagues de ce genre. Il y avait bien Danvers mais elle était occupée avec les petits nouveaux de sa maison.
- Que celui qui a placé une bombabouse sous l’effet du silencio sous la table des professeurs se dévoile ou je serai obligée d’utiliser ma méthode persuasive pour vous faire parler les uns après les autres !
Il y eut un grand silence avant qu’un élève de troisième ne se lève.
- Monsieur Standford, quelle surprise ! Vous me verrez lundi soir pour votre retenue ! Bonne rentrée ! dit-elle avant de terminer sa phrase avec un grand sourire.
Sourire qu’elle perdit aussitôt pour faire place à un visage neutre, presque froid. Les cours n’avaient pas encore commencé et les élèves se mettaient déjà à faire n’importe quoi. Elle aurait très pu lui retirer des points mais cela n’aurait servi à rien puisqu’aucune maison n’avait encore obtenu de points. Les retirer auraient été complétement inutiles !

Georgiana trônait à la table des Serpentard, chaque regard légèrement vitreux de garçon posé sur elle comme un baume après un long été solitaire. Elle était presque ivre de ce shot soudain d’égo et d’admiration. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour repasser de l’héritière charmante mais contenue d’Orkney à la reine des abeilles, ordonnant ses « suivantes » et s’arrangeant pour être entourée d’un nuage de garçons sitôt ses royales fesses posées dans le Poudlard Express. Elle s’était faite offert des sucreries, porter ses bagages et tenir la porte de sa calèche, et occupait désormais la meilleure place à leur longue table, centrale, avec vue plongeante sur toute la Grande Salle, entourée exactement des bonnes personnes. C’était bon d’être de retour à Havalbion.

Ses jolis yeux balayaient l’assemblée, à la recherche de nouvelles proies. Malheureusement pour elle, la seule nouvelle chez les Vert et Argent était de sexe féminin. Georgie jaugea Emrys avec un petit sourire en coin, avant de lui adresser un signe de la main amical. La nouvelle ne devait pas être bien dégourdie, pour ne découvrir ses pouvoirs qu’à leur âge, et se retrouver en classe avec les bébés de 15 ans, mais elle était peut-être sympathique et elle s’en ferait peut-être une amie. C’était toujours un atout d’avoir à disposition une fille qui n’avait pas encore d’a priori sur elle, et à qui elle n’aurait piqué aucun mec.

Il y avait aussi du nouveau à la table des professeurs. Celui que leur directeur avait présenté comme le nouveau professeur de Runes était en grande discussion avec Bloomfield, affichant des mimiques comiques. Mignon. Dommage qu’elle ne soit pas dans son cours. Ca allait faire de la chair fraîche pour Aryel, ça. Elle adressa un clin d’œil à son camarade, accompagné d’un léger mouvement du menton vers le professeur Rieux, et d’un sourcil haussé en question.

Mais les garçons étaient déjà repartis dans une charmante joute verbale. Georgie se contenta au premier abord de les écouter, telle la reine dignifiée du tournois, mais ses yeux pétillèrent quand cette pauvre Danvers en prit pour son grade. Ils pouvaient bien s’amuser… Ils finissaient tous par revenir vers elle.

Le seul accro dans cette belle symphonie était Sebastian Kartoffel Enfin… Il était à ses pieds, comme les autres. Elle lui décocha un sourire brillant tout en se servant un peu de foie gras, posé avec une lenteur délibérée sur son toast brioché. Mais il était un peu trop près, peut-être, et dans tous les cas, elle n’était pas fan de sa manière de lancer les paris à table. C’était vulgaire.

« Non, ne dit rien Marvel… Demandons plutôt à la nouvelle. Vas-y, Caudron, fais tes jeux. »

Manière de bien marquer sa place, et de voir un peu ce qu’Emrys avait dans le ventre.

Leur conversation fut toutefois interrompue par les simagrées de Bloomfield. Un petit troisième année avait visiblement fait des siennes. Georgie pouffa devant le ridicule de la situation, avant de reporter son attention sur Emrys.

« Alors ? Tu as le droit de pousser un peu Danvers si tu veux influencer sa réaction, tu sais. »

Sax s'immobilisa une demi-seconde face à l'autorité brusque de sa petite Gigi. Gigi ou l'innocente pétasse. Quand elle est arrivée à la table, Sax avait immédiatement tenu à lui faire une place à côté de lui. Finalement, il semblait qu'une bien meilleure place lui était destinée. Garce. Il y pensa avec toute l'affection du monde.

Finalement, qu'elle l'interrompt n'était pas si grave. Si on n'interrompait jamais un pari à la légère, l'intégration de la petite nouvelle n'était pas de refus. Tous les Serpentard (et même toute l'école) étaient invités à participer aux jeux de Sax. On y démontrait son audace, sa finesse d'esprit et sa capacité stratégique. N'est pas parieur qui veut. Voyons donc comment la petite se débrouillait. Un accent charmant et de grands yeux perdus. Elle n'avait pas le profil de la Serpentard. Pas encore ?

Sax appuya son menton contre sa main, accoudé à la table, lançant de grands yeux amoureux vers Caudron. C'est qu'on n'en faisait plus des petites comme ça, dans le coin et Sax n'arrêtait pas de penser à combien ses râles résonneraient dans la grande salle s'il décidait de la renverser sur cette table, un de ces quatre matin.

« Le jeu est simple, ma puce : Comme tu es la première, tu dois lancer un pari et les autres peuvent miser sur ton pari : Oui/Non. » Il s'était penché un peu plus en avant en susurrant les explications des paris. Et fixait les yeux de la petite Caudron avec une fascination que ses amis sauraient reconnaître comme mauvaise. « Et plus les gens miserons sur ton pari et plus tu peux gagner gros. Tu comprends ? » Sax n'avait pas pour habitude de faire des gestes commerciaux mais il pouvait bien le faire pour notre ami. « Si tu veux te rassurer, pour ton premier pari, nous allons le faire à blanc, ehe. » Il eut un regard presque coupable, totalement provocateur, vers Gigi. « Notre royale suzeraine n'aime pas trop qu'on parle argent à table, de toute façon... » S'il avait un immense sourire aux lèvres et le regard rieur (et carnassier), le ton de sa voix était éminemment râleur pour ceux qui le connaissaient.

L'incident ne perturba pas Sax qui continua à la regarder pendant que les esprits s'occupaient à reconnaître le coupable de cette drôlerie. Sax n'y porta qu'un œil dépassionné et retourna à sa contemplation d'Emrys. La suite des explications de Gigi était assez satisfaisante pour que Sax encourage Emrys du regard. Presque bienveillant. Presque.

Samedi 1er septembre 2018

Emrys mangeait à son aise sans se préoccuper de ce qui se passait autour d’elle. Elle écoutait à peine d’une oreille. De temps en temps, elle jeta un petit regard autour d’elle et vit une fille qui lui fit signe de la main. Sans doute pour lui souhaiter la bienvenue. Ou alors ce n’était pas à elle qu’elle s’adressait. Difficile à dire vu qu’à part ses cousins, elle ne connaissait personne. Mais elle lui rendit le petit geste de la main d’un air un peu mal assuré. Mais une voix attira son attention en prononçant son nom. Bon, au moins, certains avaient déjà bien retenu son nom de famille. Apparemment, c’était la fille qui lui avait fait signe.
« Non, ne dit rien Marvel… Demandons plutôt à la nouvelle. Vas-y, Caudron, fais tes jeux. » fit la demoiselle dont elle ignorait complétement le nom.
- Euh …
Apparemment, ils se lançaient des paris et des défis d’après les explications d’un garçon plutôt assez mignon il fallait avouer. D’ailleurs, il lui expliqua un peu comment ça se passait mais Emrys n’était pas plus enchantée, surtout de commencer la première. Elle venait d’arriver et devait La conversation fut interrompue par une dame à la table des professeurs. Mais pour le malheur de la petite belge, la fille qui lui avait adressée la parole ne la laissa pas à rester seule dans son coin.
« Alors ? Tu as le droit de pousser un peu Danvers si tu veux influencer sa réaction, tu sais. »
- Pour être bien certaine, je lance un défi que quelqu’un doit faire ou c’est moi carrément moi qui lance et doit le faire ?
Faire des paris déjà n’était pas son truc. Elle préférait avoir la tête dans un bouquin pour lire ou à écrire. Et avec le regard que lui lançait le garçon, ça n’aidait pas trop la jeune fille. Les beaux garçons un peu bad boy, cela avait toujours été un peu son point faible. Enfin les beaux garçons tout courts. Mais bon, mignon ou pas, elle avait d’abord posé une question et suivant la réponse, elle trouverait bien un moyen pour y échapper. Elle avait une imagination débordante, cela devrait l’aider à sortir de là.

Leurs mauvaises habitudes revenaient déjà. Marvin se perdit dans la contemplation de Gabriella après les paroles de ses amis qui avaient de toute évidence encouragé son imagination à fonctionner sur la préfète des poufsouffles.
Son nom le sorti de ses pensées. Il tourna un regard interrogateur vers Sax. Hein ? Quoi ? Il compris cependant vite de quoi il s'agissait. Un fameux pari dans les règles. Il allait répondre quand Queen Bee l'en empêcha. La règle numéro un était de toujours écouter la reine, sans forcément obligation de lui obéir. L'écouter était le strict minimum requis pour qu'elle ne vous jette pas comme un futile klinex.

- Ok ok, on fait comme ça.

La voix de la directrice de serpentard se fit entendre dans toute la Grande Salle, forçant les élèves à se taire pour l'écouter sermonner un élève. Le pauvre, dès le premier repas devant toute l'école réuni. La suite du repas pour lui promettait d'être joyeuse. Pourtant une bombabouse ça n'était pas la mort. Les professeurs avaient très certainement connu pire et puis... un simple petit sort devait leur permettre d'éloigner les mauvaises odeurs. Madame Bloomfield n'avait qu'à faire honneur à son nom de famille en leur pétant un doux parfum fleuri pour couvrir l'odeur de la farce.

Marvin attrapa une cuisse de poulet qui était apparu devant lui, laissant le soin à Seb d'expliquer toutes les modalités à la nouvelle venue. Il avait trop faim pour attendre avec toutes ces bonnes odeurs de viande justement cuite et tout le reste. De toute façon, ça ne l'empêchait pas de suivre la discussion et de réagir en même temps.

- Tu dois essayer de deviner ce qu'il va se passer. Si t'as des dons de voyance oublie, c'est cheaté. Mais tu peux essayer de bluffer vu qu'on se connaît à peine.

Il releva les yeux vers Georgiana avant de reprendre à l'attention d'Emrys.

- Nan, évite de bluffer la dessus avec nous.

Gigi était entièrement satisfaite que l’attention des convives soit désormais portée sur la petite nouvelle. Un premier pari avec Sebastian était en quelque sorte un rite initiatique pour tous les Serpentards, mais c’était un jeu dangereux qu’elle avait plus de plaisir à observer qu’à intégrer. Enfin… Cela dépendait de contre qui il fallait parier. Elle n’aurait fait qu’une bouchée de Danvers, mais redoutait les humeurs prédatrices d’un Sax de rentrée. En silence, elle savoura son toast de foie gras avec des petites bouchées presque léchées de chatte. Elle avait toujours ses spectateurs.

« Ne fais pas semblant de ne pas comprendre. En l’occurrence, Marvin a déjà posé la question. Comment est-ce que Danvers va réagir à la provocation d’Aryel ? Propose quelque chose. »

La chère oie blanche se faisait désirer. Ou alors, elle était vraiment un peu neuneu. Ca expliquerait pourquoi elle avait découvert ses pouvoirs aussi tard, et n’atterrissait actuellement qu’en cinquième année. Elle ferait bien de se manier les neurones, ou Sebastian perdrait patience. Georgie avait entendu ses inflexions de voix, et ignorait sciemment son regard à l’heure actuelle. Elle n’appréciait pas qu’il se moque de son futur titre de noblesse, au passage.

Elle se fit servir un verre de jus de citrouille (et l’alcool discrètement mélangé depuis la flasque personnelle de l’un de ses soupirants) et bu avec une application langoureuse. Il fallait tout de même fêter la rentrée. Un léger toussotement pour rappeler Marvin à l’ordre fonctionna très bien.

« Nous le saurons si tu triches, chérie. Pas de fariboles de voyante, si tu veux manipuler Danvers, tu dois le faire devant nous. »

Sa voix était joyeuse plus que menaçante. Le jeu était beaucoup trop amusant, quoi que l’identité de la proie soit de moins en moins clair de minute en minute : Gabriella ou Emrys ?

Samedi 1er septembre 2018

Emrys avait un peu le sentiment d’avoir une pression. Ce n’était pas comme ça dans son ancienne école. En même temps, dans son ancienne école, les élèves la connaissaient depuis longtemps, ce qui n’était pas le cas ici. Elle avait l’impression d’être un agneau entouré d’une meute de loup.
- Tu dois essayer de deviner ce qu'il va se passer. Si t'as des dons de voyance oublie, c'est cheaté. Mais tu peux essayer de bluffer vu qu'on se connaît à peine. Dit un garçon avait de rectifier. - Nan, évite de bluffer la dessus avec nous.
Le bluffe n’était pas trop son truc. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. Et puis, même si son anglais était plus ou moins bien, elle pouvait tout de même à certain moment mal comprendre. Mais visiblement, elle devait juste deviner comment une fille allait réagir face à une provocation. La fille qui avait parlé à Emrys l’encouragea à proposer quelque chose. D’un autre côté, la jeune fille était persuadée qu’ils la sous-estimaient peut-être. Dix-sept ans et découvrant seulement ses pouvoirs en plus de finir en cinquième année. Bonjour les préjugés mais bon. C’était pas comme si elle n’en avait pas l’habitude avec son père. Oui, son père était assez plein de préjugés.
« Nous le saurons si tu triches, chérie. Pas de fariboles de voyante, si tu veux manipuler Danvers, tu dois le faire devant nous. »
- Jouer les voyantes ne risquent pas de m’arriver ! J’ai pas de don de voyance ! Bon, je dirai qu’elle va l’envoyer bouler !
C’était tout ce qu’elle pouvait dire, ne connaissant pas la fille victime du pari. Elle se servit un jus de citrouille qu’elle trouva délicieux. Elle avait déjà goûté à de la tarte au potiron et elle adorait le potage de potiron.

Les longues discussions autour de Emrys s'éternisaient. Encore, encore. C'est qu'elle avait du mal à comprendre, la petite ! Alors qu'elle posait ses questions sur les jeux qu'ils lui proposaient, Sax lança un regard perplexe à ses amis, sans trop savoir comment réagir. L'intégration des petits nouveaux, c'était l'idée de Georgie ! Qu'elle la prenne en main. Sax eut un geste agacé. Qu'est-ce qui était si compliqué à comprendre, bon Dieu ?

« Sérieusement... ? » Il arque un sourcil et laissa ses amis lui expliquer les règles plus en détails.

Alors vint la proposition de Emrys. Amen ! Alors, Sax regarda ses amis. Georgie, surtout, qui était ainsi en partie responsable de sa petite nouvelle protégée. C'était ça qu'elle voulait intégrer à la maison ? Sax lui demandait des comptes, du regard, l'interrogeant sur quel cas social elle leur ramenait à becqueter. Puis il s'adressa à Emrys pour illuminer un merveilleux sourire sur son visage.

« L'audace, cette merveilleuse qualité... » Ironique, il pencha la tête vers Gabrielle qui n'avait pas bougé d'un iota. Il soupira en ricanant. « Et pourtant ! Qui l'aurait crus, notre petite nouvelle perd sa main pour son premier pari ! »

Sax glissa sa main sous la table où quelques pièces se glissèrent entre ses doigts. Pas d'argent, pas d'argent... Il n'y avait que les trouillards qui jouaient sans risque. Aussi, les paris se faisaient presque à son insu, entre les parieurs démontrant quelques signes dangereux d'addiction. Sax distribua cet argent à un gars qui avait prévu que « non, elle ne l'enverra pas bouler ». Évidemment, Sax se prenait une petite marge.

« Désormais, on sait que tu n'es pas voyante, Cauldron ! » Sax, a demi-levé sur sa chaise pour donner les mornilles à un parieur de l'autre bout, souriait à Emrys.

Non seulement, elle n'était pas audacieuse mais en plus elle ne réfléchissait pas. Bon. C'était son premier pari ! Il fallait bien un baptême du feu dans cette maison et elle ne comprenait pas tout les tenants et l'importance des paris chez Serpentard. Elle apprendra ! Mais Sax se souvenait de parieurs si doués que dès leur premier pari, ils avaient réussi à tirer le gros lot. Ces mêmes parieurs qui, aujourd'hui, jouaient presque exclusivement entre eux, quand ils faisaient appels à Sax. Le goût du challenge et de la compétition.

Georgie sirotait son jus de citrouille additionné de rhum avec une satisfaction grandissante. Les Vélanes avaient une faible tolérance à l’alcool et un seul cocktail clandestin suffirait donc à la rendre tout à fait détendue et pleine d’appréciation pour ce banquet aussi rituel qu’interminable.

Sentant le regard lourd de Sebastian sur elle, elle se tourna plus franchement vers lui avec un petit haussement d’épaule. Qu’est-ce qu’elle y pouvait si le Choixpeau devenait gâteux et leur rapportait des handicapés intellectuels dans leur noble maison, elle ? Il se trompait de personne à blâmer. Il n’avait pourtant pas à se plaindre : Emrys s’avèrerait probablement une victime parfaite. Pas la plus amusante, mais un jouet facilement accessible, si tel était le bon désir de Monsieur Kartoffel. Georgie ne verrait aucun inconvénient à la pousser sous le bus si cela lui accordait un répit pour elle-même.

« Bouler ? C’est bien vague, ça, comme terme, sweetling. » Elle adressa un sourire réellement amical à Emrys. La pauvre apprendrait bien assez vite qu’on ne gagnait jamais en jouant la sécurité d’un pari proposé trop vaguement. Pas avec Seby.

Gigi reporta son attention sur Gabrielle, attendant désormais avec impatience que celle-ci se décide à réagir, mais peine perdue. C’était à croire que quelqu’un lui avait lancé un Petrificus Totalus en douce pour fausser les paris.

« Bah, tu feras mieux la prochaine fois. Du jus de citrouille ? » Elle lui servit un verre sans attendre sa réponse. Vraiment, de quoi se plaignait Sax quand il empochait la mise par-dessus le marché ? Quant à Emrys, elle allait essayer de s’en faire une alliée. Les filles sans cervelle pouvaient être de redoutables rivales quand il s’agissait de choper les garçons, si on les laissait batifoler toutes seules : mieux valait s’en faire une camarade dévouée dès la première heure.

Samedi 1er septembre 2018

Qu’ils se foutent de sa gueule à cause d’une proposition, à la limite, Emrys s’en fichait. C’était son premier jour et à vrai dire, elle n’était guère friande des paris. De plus, elle ne les connaissait pas et elle avait l’impression qu’ils ne cherchaient pas à apprendre à la connaître. Peut-être pour plus tard mais là, c’était plus « oh une petite nouvelle ! On va pouvoir s’amuser un peu ! ». Ce qui la dérangeait par contre, ce serait d’être prise pour une fille sans cervelle mais là encore, il était bien trop tôt pour eux de la juger. A moins qu’ils étaient comme son père, qu’ils étaient du genre à juger dès le premier jour et resteraient sur leur jugement jusqu’à la fin. Dans ce cas-ci, ça signifiait que c’était une belle bande d’imbécile. De toute façon, il n’était pas certain qu’elle traine régulièrement avec eux. Elle verrait bien par la suite des évènements.
« Désormais, on sait que tu n'es pas voyante, Cauldron ! » lâcha Sebastian.
L’erreur à ne jamais faire avec Emrys : mal prononcer son nom de famille, que ce soit volontairement ou non. Si le jeune homme pensait faire sourire la Belge, c’était raté car une ombre passa sur le visage d’Emrys. Il était peut-être mignon mais elle ne comptait pas s’effacer ni le laisser faire. Pas cette fois !
- Même si le « l » s’entend peu dans Cauldron, moi c’est CAUDRON ! C-A-U-D-R-O-N !
Durant l’été, elle avait dû rappeler les profs de rattrapage à l’ordre concernant son nom de famille. D’un autre côté, elle s’y était un peu attendu mais pas dès le premier jour tout de même. Elle qui avait voulu donné une chance à cette maison, elle commençait à regretter de ne pas avoir demandé pour finir à Gryffondor. Mais Emrys n’avait jamais été des plus audacieuses. Seulement, elle en avait marre d’être sous-estimée et là, son intuition lui disait que c’était clairement le cas. Non, elle ne sera pas leur jouet ou leur faire-valoir. Ça, il ne fallait pas rêver ! Cela allait prendre du temps mais elle leur montrera de quoi elle était capable !
« Bah, tu feras mieux la prochaine fois. Du jus de citrouille ? » fit Georgiana qui lui servit sans attendre un verre de jus de citrouille.
Bon, quoi faire dans ce cas-là ? Jouer les faux-culs et les hypocrites, elle n’aimait pas trop ça mais si ça pouvait l’aider à avoir la paix par la suite. En y réfléchissait, c’est vrai qu’elle faisait souvent ça avec ses parents qu’ils puissent la laisser tranquille. Tant que ce n’était pas pour se jouer des autres et faire du mal aux autres … Elle fit donc un léger mais rapide sourire à sa camarade de maison mais préféra retourner dans son coin. Au moins, elle avait la paix, loin de leurs paris débiles !

Je ris quand on me lance des regards désapprobateurs. Apparemment, ça ne sert à rien de me mettre préfète pour me responsabiliser, je garde mon rêve de magasin de farces et attrapes en tête. Je reprends mon physique normal et j'entends Aryel. Il ose crier ça alors que mon frère croit que je suis toujours chaste et pure? Mes cheveux prennent une teinte rose d'eux même et je me dirige vers Aryel. Je viens poser ma main sur sa bouche.

-dis moi cher Aryel... Tu peux pas crier plus fort? Que mon frère soit sûr d'avoir bien entendu?

Je lance un regard vers la table des professeurs puis je murmure à son oreille doucement.

-Mais ça me va mon beau...

Mes cheveux reprennent peu à peu leur véritable couleur rousse. J'enlève ma main de sa bouche et je souris.

-Bon, maintenant, tu m'offres à manger?

J'ouvre la bouche en attendant

Banquet de la rentrée

Everybody

Quelle surprise... Madame l'usurpatrice se laissa rapidement tenter par une partie de jambe en l'air ce soir, en ma compagnie... À vrai dire, mes paroles n'avaient jamais réellement reflété mon envie de la soulever. Il était surtout question là de ridiculiser une pauvre poufsouffle devant une assemblée en train de manger. Pourtant, cette grosse chaudasse pris avec un grand plaisir le non-respect que je lui avais envoyé à la gueule... J'pouvais aller jusqu'où comme ça ? Tant que ça se finissait dans un lit, Gabriella accepterait toutes les insultes ? C'était à essayer.

Je hausse les sourcils d'étonnement lorsque la poufsouffle me pose son doigt sur la bouche... Elle se prenait pour qui celle-là ? Elle a cru j'étais déjà en train de la ken ? C'est quoi l'histoire... Se comporter comme une actrice porno en dehors de l'acte en lui-même était plutôt osé, mais soit... Je répondrai avec plaisir à sa petite pique !

Oh, elle pensait avoir une quelconque pression en mentionnant son frère ? Pauvre petite ! Le gentil petit Danvers n'était pas un très grand obstacle... Je sifflai ainsi vers ledit frère, levant la main pour que ce dernier m'aperçoit :

« Hey Danvers ! Ce soir, je baise ta sœur ! » Je terminai mes paroles en léchant bien gracieusement les lèvres de Gabriella... La petite apprendrait à ne pas s'approcher de trop près de ma gueule -à moins bien évidemment, qu'elle ait apprécié le geste...-

Je me retournai vers mes camarades Serpentards, faisant immédiatement face à la plus belle des putes, Georgiana. Je me permis de lui offrir un petit clin d'oeil.

« Sax bébé, occupe-toi d'lui donner à bouffer, j'ai autre chose à foutre » Fis-je, esquissant un léger sourire vers le principal concerné.

Made by Neon Demon

« Tu feras mieux la prochaine fois. »

Mais qu'est-ce que c'était que cette considération ridicule ? Emrys avait été nulle. Juste nulle. C'est tout. Il n'y avait rien à rattraper. Pas d'audace et en plus, la gamine se serait faite plumer de la façon la plus ridicule, s'il s'était décidé à préciser un pari et à faire monter les mises. Mais il n'y avait pas d'argent en jeu ! Évidemment. Georgiana et ses bienveillances de petite Marie-Couche-Toi-Là... Un beau duo d'hypocrites. Ils auraient dû parier de l'argent. Histoire qu'Emrys comprenne sa douleur. On n'apprenait pas par de belles paroles. On apprenait en se prenant des coups dans la gueule.

Mais c'était fait.

Et Emrys avait gagné l'insigne honneur d'avoir gagné une réputation de trouillarde. Et pas d'une trouillarde très fut-fut, en plus. Sax aurait eut honte, à sa place. Il se serait caché dans son verre, tiens. Il aurait été incapable de se montrer en public après un tel pari...! Mais elle ne ressentait aucune honte, la bougresse ! Pire encore, elle se permettait de « mettre les poins sur les I ».

Sax qui était en train de discutailler tranquillement avec ses amis, directement après avoir fait sa remarque sur ses dons de voyances, tourna lentement le visage vers elle. Doucement. Le sourcil relevé. Mais... Vraiment ? Elle osait encore se la ramener, celle-là ? En plus pour une connerie de mauvaise prononciation ?! Sax regarda ses amis à tour de rôle, pensant à une mauvaise blague. C'était que lui où ça ressemblait à de la provocation ?

Non... Tout semblait... Normal ? Admettons. Admettons. Elle ne connaissait pas les pratiques, elle ne connaissait pas le monde sorcier. Admettons. Alors il étira un large sourire dépassionné. Serein, il la regarda épeler chacune des lettres de son propre nom de famille, comme s'il avait quelque chose à carrer de comment ça se prononce. Dans son esprit, il ne voyait qu'une meuf hystérique en train d'épeler son nom. Et c'était de toute beauté. On aurait dit que la Terre entière venait de s'arrêter au moment où il l'avait mal prononcé. On aurait dit qu'il y avait une forme de magie occulte dans la prononciation correcte de son nom. Ca devait lui porter chance de le prononcer correctement ? Non ? Et le pire était sans doute qu'il le sentait, que ça la touchait ! Qu'elle se sentait blessée ! Blessée à ce point-là pour ça... ?

Avant de répondre, Sax laissa un bref instant de silence en regardant une dernière fois ses camarades autour. Et plus particulièrement Georgiana, lui reprochant d'un regard discret la présence d'Emrys à leur table tandis qu'il réfléchissait à comment la faire dégager très vite. Histoire que quelqu'un porte ses couilles chez les Serpentard et lui fasse comprendre qu'on allait pas la respecter d'avantage si elle se mettait à se la jouer petite fille fragile et sensible pour deux pauvres vacheries. Alors, il lui adressa son sourire le plus tendre et le plus cordial. Le ton de sa voix rempli de compassion. Le visage le plus sincèrement désolé possible.

« Excuse-moi ! J'avais pas idée d'à quel point tu y tenais... Je ferais plus attention, à l'avenir, Cauldron. » Souffla-t-il d'un air profondément touché avant de lui sourire et de laisser un bref instant de silence poser l'idée d'à quel point il se foutait profondément de sa gueule.

Non mais sérieusement, elle se prenait pour qui ? Elle ferait quoi, s'il continuait de l’appeler Cauldron ? Elle allait s'arrêter de respirer jusqu'à ce qu'on l'écoute ? Gamine pleurnicharde et capricieuse.

Évidemment, elle quittait la table. Amen. Quand Dieu voulait bien se bouger les miches, il pouvait faire de superbes miracles, de temps en temps.

Sax la fixa pendant qu'elle s'éloignait en gardant un large sourire aux lèvres avant de reprendre sa conversation et de rire du comportement de Emrys.

« Nan mais sérieusement ? Il n'y a que moi que ça choque... ? » Demanda-t-il, presque sérieux à ses camarades. « Non parce que si le choipeau nous en chie comme ça chaque année, on va plus s'en sortir. »

Sax ignorait parfaitement qui était exactement Emrys Caudron. Qu'elle était la petite-fille du directeur. Ce qu'il savait d'elle était très frais. Les rumeurs n'avaient pas eut le temps de se propager assez vite dans le Poudlard-Express. Tout ce qu'il savait sur elle était qu'elle était nouvelle et dans une classe trop basse pour son âge. Qu'elle devait donc être un genre d'attardée de la magie.

Rapidement, la discussion fut brutalement interrompue. Ah ? Danver avait enfin réagit ? Il s'était passé quoi ? Son cerveau s'était miraculeusement remis en route ? Ca en faisait, des miracles, dans une journée... Pas sûr qu'il réussisse à tous les encaisser d'un coup.

Sax ne pouvait pas dire qu'il la connaissait énormément. A vrai dire, à part Lily, il ne fréquentait pas beaucoup les Poufsouffle même si la réputation de Gabriella avait son lot d'insolite. Et il y avait de quoi. Légèrement, Sax s'écarta d'Aryel pour laisser Gaby faire son petit numéro. Ah ! Elle y mettait les formes, la garce...

Sax l'observa, un peu perplexe. Elle était sincère comme pas possible et Sax ne pouvait clairement pas passer à côté du fait qu'elle ait le feu au cul en plein milieu du premier banquet officiel de l'année, devant une horde de petits nouveaux qui s'en feraient une excellente première impression. C'est sûr. Il l'aurait même senti de l'autre bout de la pièce, nom de Dieu. Alors, il se laissa amuser par cette scène irréelle, presque lunaire, qui se déroulait devant ses yeux. Il avait sans doute quelque chose à tenter mais c'était le poisson d'Aryel et on ne ferrait pas les poissons des copains. Un peu d'honneur, que Diable (même si, admettons-le, de temps en temps, ça pouvait arriver par pure inadvertance, hein...) !

Et Aryel, en bon prince, dégénéra la situation de manière dramatique. Sax éclata d'un rire volubile, se foutant ostensiblement de la gueule du frère, de la sœur et félicitant d'un éclat hilare, l'audace de son ami. C'est qu'elle voulait se prendre des pains, la petite sirène ! Cette année commençait beaucoup trop bien. Un petit duel impromptue dès le banquet de la rentrée, voilà qui faisait bien !

Sax, effondré de rire sur un petit coin de table, tentait de calmer ses soubresauts et sa respirations paniquée. Il en aurait bien rajouté une couche mais ça aurait été comme remettre du sel dans un plat déjà parfait... ! Ca aurait été sans doute de toute beauté que son affirmation soit vraie mais après ce qu'il venait de faire, Aryel avait très certainement épuisé toutes ses chances. A moins que Danver ne se montre bien plus désespérée qu'elle en avait l'air.

Ca tombait bien ! Aryel était magnanime. Seigneur, que cet ami était parfait de tous les points de vue... Le petit faisait tourner la donzelle aux copains et de bons cœur. Sax ramassait un peu le vomis de Aryel mais Aryel ne s'était pas rendu compte qu'il avait régurgité une vraie perle, dans le tas de gerbe.

Se redressant et après avoir calmé son fou rire pour manger (il continuait de ricaner et de retenir ses éclats), il piqua un morceau de pomme de terre avec sa fourchette pour la glisser dans la bouche de leur amie Gabrielle, obéissant très docilement à l'ordre d'Aryel. D'un air souriant et avenant, il prit soin de lentement retirer sa fourchette d'entre les lèvres de Gaby tout en s'écartant un peu pour lui faire de la place à côté de lui pendant que le frère irait très certainement s'embrouiller avec Aryel.

« Viens par ici, mon ange. » Il passa un bras sur l'épaule de Gabriella et pencha la tête sur le côté. Le visage très près du souffle de Gabriella. « Installe-toi. » Il était prêt à l'engraisser jusqu'à saturation, si ce n'était que ça qui l'excitait. Si en plus, elle pouvait se taire pendant qu'il parlait, c'était pas de refus. « Alors ? Il paraît que tu maîtrises tellement bien ton don que tu peux prendre l'apparence de n'importe quelles filles du château ? Tu sais, en tant que préfet en chef, cette année, je vais devoir te demander de le faire qu'en privé, à partir de maintenant... » Son regard s'arrêta sur ses lèvres, sur ses yeux. Faussement désolé. Sur sa plastique dont tout le monde assurait que c'était du fake. Il se mordilla la lèvre inférieure. D'un air sincèrement intéressé, il demanda : « Et tu n'as jamais pensé à t'ajouter un ou deux bonnet supplémentaires ? Au final, t'as même pas besoin de changer ton petit visage de poupon... » Il glissa un doigt sur sa joue, le regard admiratif se baladant sur son visage. Le regard prédateur. « Une beauté pareille, quel intérêt ? »

Pour elle, il avait déjà beaucoup de plans.

@"Gabriella Danvers" ; @"Emrys Caudron"

Samedi 1er septembre 2018

Ce n’était pas qu’elle voulait jouer les filles fragiles mais elle en avait marre d’entendre les autres mal prononcer son nom de famille depuis qu’elle est en secondaire. Apparemment, elle avait utilisé sa salive pour rien. L’abruti avait continué à l’appeler « Cauldron ». Il se foutait vraiment de sa gueule celui-là. Soit. Elle allait faire de même. Elle avait ras-le-bol que l’on ne la respectait pas et ce même dès le premier jour.
- Oh comme c’est bien aimable de ta part ! … « Patate » ! en lui faisant le même sourire que lui à son égard.
Elle n’avait pas eu beaucoup de notion en allemand, qu’elle n’avait pas du tout étudié à l’école d’ailleurs mais elle avait voulu une fois savoir comment on disait « pomme de terre » ou « patate » en allemand. Tout ça parce qu’elle cherchait un nom pour un personnage d’origine allemande.
Elle prit son assiette et alla s’asseoir un peu plus loin. Au moins, elle était certaine enfin la paix. Elle, quitter la table ? Même pas en rêve ! Il semblerait que le charme qu’avait Sebastian sur Emrys se soit évaporé assez rapidement. Ce qui était drôle, c’était que le jeune homme ait cru un instant qu’elle s’en allait réellement. Il s’était retourné auprès de ses copains avant que la Belge ne se rassit à une autre place. Mais malgré de là, elle pouvait entendre les conversations de la petite bande.
« Nan mais sérieusement ? Il n'y a que moi que ça choque... ? Non parce que si le choipeau nous en chie comme ça chaque année, on va plus s'en sortir. »
Emrys leva les yeux vers le ciel avant de se servir un désert. Si le choixpeau l’avait envoyée à Serpentrd, c’était pour une bonne raison. Il ne faisait jamais rien par hasard ! Tout le monde le savait pourtant ! Et puis, de toute façon, l’an prochain, cet imbécile de Kartoffel ne sera plus là. Alors qu’est-ce que ça pouvait lui faire de savoir qui allait être nouveaux à Serpentard l’an prochain ?
Dans son malheur – ou pas à voir – la conversation des septièmes années dévia sur la Poufsouffle dont était question le pari. Mais une idée fit irruption dans l’esprit de la désormais Serpentard. Son esprit criait « vengeance » ! De là où elle était, elle observa plus facilement le petit groupe. Elle observa un peu la scène. Les yeux de Monsieur Patate louchaient sur la poitrine de la rouquine. Un sourire sadique s’afficha sur le visage d’Emrys l’espace d’un instant. Elle reprit son sérieux, le sourire s’étant déjà effacé. Ses yeux s’illuminèrent quelques secondes avant qu’un verre d’un voisin de Sebastiant ne bouge mais malheureusement, le contenant se versa sur la table. Du jus de citrouille plein la table côté septième année. D’un air vif, Emrys fit comme si de rien n’était et reporta son attention sur son morceau de tarte. Bon, il va falloir qu’elle retravaille son don de télékinésie.

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