mais où est passé mon médaillon? (Aryel)

J'étais d'humeur fils de pute en ce début de matinée ! Oui... Cela devait bien faire un jour entier que je n'avais pas fait chier mon monde, et il m'était indispensable de me renouveler... Oh, la tâche ne fut que peu ardue, car ma cible se dessina comme immédiatement dans mon esprit ! Le professeur de défense contre les forces du mal était un petit agneau aisément troublé... Je devais d'ores et déjà connaître bon nombre d'anecdotes à son sujet, toutes racontées en personne, par monsieur Quinn lui-même ! Il fallait dire que nos ébats des années précédentes m'avaient largement permis d'apprendre de nombreuses choses à son sujet... Ainsi fut-il très aisé de savoir où frapper pour que cela fasse mal ! Son pauvre petit pendentif inutile. Moooh, celui qu'il tenait de ses parents inconnus. C'était si mignon ! Il m'était impossible de ne pas m'en emparer, surtout lorsque je le vis posé bien soigneusement sur le bureau du professeur... Il était rare de retrouver cette relique autre part qu'autour de son coup, c'était une véritable aubaine.

J'avais passé le reste de la matinée à chercher ce pauvre monsieur Quinn dans les couloirs. Il était certain qu'à l'heure actuelle, le gars cherchait désespéremment son porte-bonheur... J'avais fait quelques petits tours entre les étages, profitant de la promenade afin de cracher sur quelques élèves passager. Ce fut alors au sixième étage que mon regard se posa finalement sur Vanyel ! Le bougre devait avoir fait de sacrées recherches pour en arriver jusqu'ici. Décidemment, il y tenait à sa veille merde.

« Wesh gros, tu cherches quelque chose ? » Lui lançais-je, tenant nonchalamment le pendentif sur le bout de mon doigt...

Ptit chou !

Il me remerciait pour ce que j'avais fait ! Si ça c'était pas beau... Vraisemblablement loin de se douter de la mascarade, le professeur s'approcha ainsi de moi, tentant d'attraper le médaillon en esquissant un sourire rassuré. Le gars en profita de même pour me remettre à ma place. Apparemment, il n'était pas tolérable de parler de la sorte à son "professeur"... Franchement, on n'était plus à ça près. Ce fou me connaissait déjà d'avant ce putain de château, il n'allait pas commencer à s'enfoncer le balai dans l'cul tout seul ?
Oui, sa petite remarque m'avait sans aucun doute légèrement froissé. Aussi optais-je rapidement pour ne pas lui rendre immédiatement son porte-bonheur... Je profitai de l'avancée de Vanyel vers moi pour m'approcher à mon tour. Lorsque le professeur se trouva à portée de mon visage, prêt à attraper son pendentif préféré, je retirai brusquement mon bras, approchant ma gueule de la sienne et lui léchant bien baveusement la tronche, du menton au nez...
Je m'écartai, ajoutant un bon gros clin d'oeil à ma démarche tout en gardant le pendentif entre les doigts.
« Wesh. »
Je levai l'index, comme pour le préparer à une surprise :
« Gros. »

Je vaux mieux que ça ? Mais il est malade celui-là ! Le gars j'lai baisé quelques fois, il a cru il m'connaissait par coeur ! J'y crois pas... Mec, c'est moi qu'ait visité tes fondements, pas l'contraire. C'est moi qui devrais te connaître comme ma poche, pas l'contraire... Quoi qu'il en soit, monsieur Quinn n'avait pas hésité une seconde à me proposer un marché. Waw, il était précoce celui-là ! J'avoue que l'idée du marché n'avait pas jusqu'alors traversé mon esprit. Oh, je faisais très bien confiance à ma fils de puterie pour y penser d'un moment à l'autre, seulement il n'en avait pas été question jusqu'à présent. Je n'allais pas me plaindre, c'était plutôt une bonne opportunité.

« J'étais plutôt parti dans l'idée de juste faire chier, mais j'accepte un deal. Vous avez quoi à m'proposer "professeur"... »

Tout était bon à prendre pour m'amuser. Des bonnes notes supplémentaires ? Une superbe idée ! De la lèche auprès des profs ? Cela ne pouvait m'être que bénéfique ! Du sexe ? Une magnifique façon de rendre cette matinée d'autant plus intéressante... Dans tous les cas, pauvre monsieur Quinn avait sauté tout seul dans mes filets.

Il est sérieux lui ? "je vais être ton professeur". Il a pété un boulon c'est pas possible ! Han ! Mon précieux médaillon. Oh non Aryel, c'est pas bien. Ouuuh, voler un professeur blablabla mon cul... Je le regardais juste d'un air consterné.

« Il était où le professeur quand je l'ai enculé ? »

Faire son fier quand il le voulait c'était bien beau, mais une fois dans le lit, il n'y avait plus personne. Pfff... Me fous pas en rogne Vanyel, me fous pas en rogne... Non, c'était pas le moment de lui rendre son médaillon. À peine avait-il effleuré son précieux que je le rengeais dans ma poche, attrapant son poing dans la paume de main gauche afin de l'empêcher d'approcher plus.

« Vas-y fais pas ton professeur chiant. T'auras ton médaillon après... » Lâchais-je en l'embrassant cette fois bien langoureusement, sans son approbation bien évidemment.

Pauvre petit Vanyel aurait son trésor une fois que j'en aurais fini avec lui.

"Délicieux" ? Olala, mais c'est qu'il me flatte en plus le bougre. C'est à se poser des questions sur son état mental. Un temps il me crache à la gueule en me promettant des heures de retenue, puis viens l'heure de l'érection et de la rute... Véritable bipolaire cet homme, j'vous le dis !

Quoi qu'il en soit, ce fut sans grand étonnement que ce cher Vanyel répondit à mon appel. Pas très difficile de lui faire remuer la queue à celui-là... J'aurais vu plus grand défi. L'autre se permet même de m'enlacer ! Eh bien, c'est que le professeur n'en avait plus grand-chose à faire de sa relation cordiale avec son élève ! Tout cela bien évidemment avant de me remettre à l'ordre en m'expliquant que c'était mal... Mauvaise foi bonjour !

Vraisemblablement, c'est avec cette même mauvaise foi que Vanyel se conduirait pour le restant de notre entretien... Oh non, monsieur Quinn ne porterait jamais ses couilles, c'était à moi de le faire. Nul besoin de mots, je l'attrape fermement par le col et l'entraîne juste un peu plus loin, contre le carrelage froid des toilettes.

« Fais pas le rabat-joie maintenant, et retire-moi ça... » Lui lançais-je, tirant dors et déjà sur son T-shirt.

Je m'écarte de l'énergumène en l'observant d'un air las... Parce que maintenant, il était en position de décider de l'endroit ? Il avait fumé celui-là... Je crache sur le carrelage des toilettes, me raclant bien la gorge de toutes ses conneries. J'aimais la simplicité. Sûrement n'étais-je pas assez intelligent pour me permettre de m'emmerder avec des situations compliquées... Georgiana elle, était certainement la meilleure pour cela. Nul besoin de chichis ! Pas de pleurnicheries stupides et inutiles, comme monsieur Quinn m'offrait toujours. Et son histoire de médaillon... Mais qu'il était chiant ! Un véritable enfant cet homme. À quelques larmes près et je pouvais être considéré comme un pédophile en me l'enfilant...

« Je vois... »

Très bien monsieur le difficile ! Tu n'avais pas envie de baiser dans ces putains de toilettes ? Eh bien tu pouvais aller te faire foutre -par quelqu'un d'autre, bien évidemment-. Les chiottes, ça avait toujours été le territoire de légende du sexe. Tout le monde le savait...

J'observais ainsi son précieux bijou d'un air dubitatif. Après tout, c'était ça qu'il souhaitait à tout prix ! Cette petite merde que je tenais dans les mains, toute sa vie. C'était assez misérable, et parfaitement jouissif à la fois... Je tendais le médaillon vers mon interlocuteur :

« Donc tu veux ça avant tout hein ? »

Je jette un dernier coup d'oeil vers le petit pendentif, avant de le lancer nonchalamment dans la cuvette des chiottes à quelques pas de ma position... Il voulait son jouet . Il devrait aller le chercher dans la merde ! Quel fou celui-là. Il pensait réellement me faire tourner en bourrique comme si j'étais sa petite copine . Non, non. Vanyel apprendrait à ne pas faire le difficile... Ou à ne pas baiser ses élèves, comme il semblait si bien le laisser entendre.

Je m'approchai finalement de lui en le dévisageant. Je n'attends même pas sa réaction, il aura tout le temps de pleurer une fois les mains couvertes de merde...

« On est quitte hein ? » Lui lançais-je en claquant nonchalamment ma paume contre sa joue.
« Si t'en parles, j'dirai que tu m'as tripoté. Et mes camarades Serpentard me soutiendront devant le directeur. »